jeudi 20 juin 2019

Liberté éclairant le monde @


Auguste Bartholdi S’il y a des personnalités nées pour des tâches majeures parmi l’humanité, ce fils de Colmar en est une. Fils d’un conseiller de préfecture, Bartholdi perd son père à l'âge de deux ans. Sa mère, héritière de biens considérables sait donner à son fils par la suite une formation artistique due aux inclinations hors norme de son fils cadet, spécialement pour le dessin. Le jeune homme profite de la meilleure façon son aisance financière et fait son apprentissage chez de bons maîtres à Colmar. Très vite, à 21 ans, en 1856 il achève son premier chef-d’œuvre, la statue du Général Rapp.

L’Egypte éclairant l’Orient
La vision que Bartholdi a eu pour "La liberté éclairant le monde" (nom de la statue de la Liberté) vient d’une première inspiration de construire une statue semblable, au Caire, dans le contexte de la majestueuse et pharaonique œuvre de la construction du canal du Suez. Son projet de phare pour le Suez avec l’ambitieux titre L’Egypte éclairant l’Orient échoue devant le vice-roi du pays des pharaons. Le sculpteur n’a peut-être pas considéré les conceptions machistes de l’orient. Pour lui comme pour la France la femme symbolise la liberté et penser à Marianne comme inspiration à ce moment n’a, éventuellement, pas été bien considéré par le khédive Ismaïl.

Maquettes de la statue de la Liberté
Par contre les cinq voyages que le sculpteur fait aux Etats-Unis se montrent aux antipodes de la déception de son expérience en Egypte. Quand le 8 juin 1871 Bartholdi, debout sur le pont du transatlantique Péreire, son regard est émerveillé en arrivant à New York. Immédiatement ses yeux se régalent sur un rocher, le Bedloe’s Island (aujourd’hui Liberty Island). Voilà, le parfait endroit pour la Liberté éclairant le monde. L’ouverture de l’Amérique était devant l’artiste.
Si la Statue de la Liberté est le monument qui commémore le centenaire de l’Indépendance des Etats-Unis (1776-1876) elle arrive avec 10 ans de « retard ». Néanmoins ce « petit détail » reste indifférent face à la grandeur de la plus célèbre construction de Bartholdi. En plus, l’Histoire l’aura acclamé comme une œuvre majeure du XIXème siècle, une réalisation technologique notable.

Ouvriers travaillant le cuivre
300 feuilles de cuivre constituent l’enveloppe, avec une épaisseur entre 0,80 et 3,00 millimètres rivetées à une armature métallique venant d’un autre nom qui finira en grandeur dans les annales : Gustave Eiffel. Le colosse finira avec 254 tonnes et une hauteur de 46 mètres. C’était l’extraordinaire et innovateur ouvrage d’Eiffel, le pont « Dona Maria » à Porto qui aura suscité l’attention de Bertholdi.

"Essaie Général" à Paris
Si du côté français tout était en route, les Américains qui avaient la responsabilité de construire le piédestal voient l’entreprise s’arrêter par manque d’argent. Voilà que la « presse sauve le jour », quand le célèbre Joseph Pulitzer lance une campagne de collecte avec son journal « World ». 
Les derniers boulons sont appliqués et les grandes commémorations à la bonne image de grandeur de l’événement laissent l’Amérique bouche baie et Auguste Bartholdi dans un désordre émotionnel sains pareil.

En janvier 1884 voilà « l’Essai Général » de la statue en pleine cour des ateliers Gaget Gauthier (aujourd’hui rue des Chazelles, Paris).  Victor Hugo qui rejoint la cérémonie de dédicace officielle : "c’est l’apothéose parisienne de la « Liberté »."

Réplique de 12 m à Colmar contrastant avec les 93 m à New York
En 2004, la commune de Colmar a inauguré la plus grande réplique de la statue de la Liberté dans la ville natale et de coeur de Bartholdi. Cette date marquait le centenaire de la mort de l'artiste consacré.


Maquette de grande taille au musée
d'Auguste Bartholdi à Colmar
La Suisse secourant les douleurs de Strasbourg L’humanité montre sa face quand gestes honorables sont laissés pour la postérité. Ainsi la Suisse a montré pendant un événement de grande souffrance vers la population de Strasbourg. Pendant la guerre franco-prussienne de 1870-1871, Strasbourg a été entre août et septembre de 1870 victime de lourds bombardements des Allemands.

Les résultats sont toujours connus quand les civils sont au milieu d'une guerre et le siège des Allemands menaçait beaucoup de vies.
En connaissant cette réalité, une délégation de trois parlementaires suisses (représentant Zurich, Berne et Bâle) obtint des prussiens la libération de femmes, enfants et vieillards. Le geste de la Suisse a épargné la vie de 1'200 Strasbourgeois que ainsi trouvèrent refuge en Suisse.

La croix de la Confédération Helvétique
symbolisant la protection de la Suisse
Le monument fait référence aussi à l'événement qu’est à l’origine de ce geste humanitaire de la Suisse, trois siècles avant le conflit de 1870. Pendant les tumultes religieux entre protestants et catholiques en suite à la Réforme Protestante, Strasbourg et Zurich faisaient un accord d'assistance mutuelle face au pouvoir menaçant de Charles Quint. Pour prouver qu'une assistance en 24 heures était possible, en 1576 pendant que les Zurichois faisaient des festivités un matin du 20 juin, une barque partait en direction de Strasbourg par voie fluviale. La « cargaison » était une marmite remplie d’une soupe de "millet" qui arrive fumante encore. L’idée c’était justement de montrer aux Strasbourgeois la capacité des zurichois à apporter leur aide avant que la soupe ne refroidisse. Voilà que 294 ans après, les Zurichois ont justement prouvé de nouveau leur amitié et assistance.

Le monument à Bâle
Bas relief de l'arrivée de la délégation Suisse le 11 septembre 1870

Bas relief de l'arrivée des Zurichois avec la
marmite de bouillie de millet encore chaude
La maquette au musée de Bartholdi

Le Lion de Belfort est une extraordinaire aventure de Bartholdi. La sagacité qu’il a mis dans la construction de l’œuvre témoigne elle aussi de l’héroïsme de la défense française face au siège de 103 jours sans jamais se rendre. Cet incroyable système défensif créé par le Général Vauban a tenu intacte l’invincibilité de Belfort dans ces différents épisodes des guerres. L’artiste trouve un particulier attachement à Belfort, la seule ville alsacienne à rester du côté français après le Traité de Francfort, après la guerre franco-prussienne et la victoire allemande qui a annexé l’Alsace, la Moselle et Meurthe et une partie des Vosges.
Le sculpteur précise : « le monument représente, sous forme colossale, un lion harcelé, acculé et terrible encore en sa fureur » et « le sentiment exprimé dans l’œuvre doit surtout glorifier l’énergie de la défense. Ce n’est ni une victoire ni une défaite qu’elle doit rappeler ». 

L'imposante forteresse de Belfort
Coordonnées
Musée de Auguste Bartholdi -  48° 4'36.35"N  7°21'27.71"E
Statue de la Liberté à Colmar -  48° 6'30.18"N  7°21'49.12"E
Monument La Suisse secourant les douleurs de Strasbourg à Bâle -  47°32'56.29"N  7°35'27.20"E
Le Lion de Belfort -  47°38'12.10"N  6°51'52.27"E
sur Google Earth il y a des bonnes photos 360 à Bâle et à Belfort

Ici s'arrête une série de 12 articles sur l'année 2017. Il y a 40 jours je commençais ce blog et comme j'avais dit à ce moment-là, j'entame le blog deux années plus tôt. 

https://myafricatwinxrv750.blogspot.com/2019/05/deux-annees-depuis.html

Maintenant il manque seulement une semaine pour le départ de cette expédition 2019, alors je n'ai pas le temps pour raconter 2018. Mais comme je ne veux pas manquer l'ordre chronologique des articles, je vais démarrer les articles pour les achever plus tard.





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